"Le territoire était assez peu demandeur", affirme François Chaumier, médecin en soins palliatifs, à la Nouvelle République. "Sur nos 1.200 prises en charge effectuées en 2023, une trentaine concernait le Sud-Touraine." Et pourtant, avec une heure et vingt minutes pour se rendre depuis Tours à Saint-Flovier, une commune au sud du département, l’intervention de l'équipe mobile de soins palliatifs du CHRU Bretonneau à Tours est complexe. Pour répondre à cette problématique, le CHRU s'est alors rapproché de CPTS du Sud lochois et du centre hospitalier Paul-Martinais de Loches. "Plutôt que d’aller à l’hôpital, nous avons voulu nous tourner vers la médecine libérale afin de casser un peu notre image et s’ouvrir à tous les publics", indique François Chaumier, le responsable de l’unité mobile. 

Le premier mars 2024, une unité mobile de soins palliatifs du CHRU de Tours le prendra donc place dans les locaux de la CPTS du Sud lochois, à Loches. Une permanence sera assurée chaque semaine rapporte le journal local, le jeudi ou le vendredi en alternance. L'équipe pourra prodiguer des soins de bouche et assurer un accompagnement psychosocial, ainsi qu'une aide à la réflexion éthique ou à la décision quant à la fin de vie. "Notre but est d’intervenir sur demande des professionnels de santé auprès de patients en soins palliatifs, à l’hôpital, en Ehpad, en établissement médico-social ou à domicile, explique François Chaumier. Attention, notre vocation n’est pas de voir tous les patients en soins palliatifs du territoire car la prise en charge globale est faite par les établissements de proximité, mais nos interventions seront ciblées sur des problématiques spécifiques. En résumé, toute situation qui met un professionnel de santé en difficulté face à un patient comme anticiper les situations de crise, soulager les symptômes d’inconfort physique ou psychique."

[Avec la Nouvelle République
 

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