Depuis mai 2024, un rendez-vous mensuel permet à des thésards de présenter leurs travaux aux professionnels de santé installés du territoire de la CPTS Octav (Val-de-Marne). Un format court – 15 minutes – qui permet aux soignants de se tenir au courant des recherches en cours et qui pourrait aussi favoriser l'installation des futurs professionnels sur le territoire.
Pauline Machard
Avril 2024. André Tardieu, président de la CPTS Octav (Orly, Choisy-le-Roi, Thiais, Ablon-sur-Seine, Villeneuve-le-Roi) et Noham Settbon, chargé de coordination et de communication, se penchent sur les messages de thésards reçus sur la boîte mail. La plupart demandent l’appui de l'organisation territoriale pour relayer auprès de leur réseau le questionnaire en lien avec leur thèse. Partant du principe que la seule transmission de la demande est peu efficace, le médecin généraliste et le coordinateur imaginent quelque chose de plus attractif et incarné…
Ensemble, ils créent “Thèsez-vous”, inspirés par un programme canadien, explique Noham Settbon. Soit un "événement", une "rencontre mensuelle" (hors période estivale) en visio et sur la pause déjeuner. Face caméra, l’étudiant en santé – qu’il rédige une thèse de médecine, pharmacie etc., ou de sociologie (tant qu’il y a un lien avec la santé), qu’il soit du territoire ou d’ailleurs – a quinze minutes pour dérouler ses travaux devant des professionnels installés, introduire son questionnaire, faire un point d’étape... L’important est qu’il y prenne du plaisir, insiste le coordinateur. La présentation peut être suivie de questions, avec cette consigne : "Que ce soit bienveillant."
Objectifs de la CPTS : permettre aux professionnels installés de "se tenir au courant des recherches en cours", aider les thésards dans leurs travaux, mais aussi intégrer ces futurs professionnels dans l’écosystème de santé, valorise le coordinateur, car l’idée est de "montrer aux jeunes que notre territoire est actif” et leur donner envie de “s’y installer... ou, en tout cas, de venir y faire leurs armes."
En 2024, cinq sessions ont eu lieu, entre mai et décembre. Et 11 intervenants ont pris la parole : sur les mutilations sexuelles féminines, les caractéristiques socio-démographiques et professionnelles des médecins généralistes utilisant des outils numériques d’aide à la prise en charge médicale, le sommeil des généralistes de Seine-et-Marne et du Val-de-Marne, les conséquences des pénuries médicamenteuses récentes sur la pratique de la médecine générale, etc.
L’événement, enregistré, est disponible en replay. Ce qui permet aussi de rajouter au montage des intervenants qui n’ont pas pu être calés sur la session, alors que la deadline du questionnaire approchait, précise Noham Settbon. Les vidéos sont accompagnées d’un petit compte-rendu et d’un lien vers le questionnaire.
