Coach en activité physique adaptée (APA), Julien Auviste a intégré la maison de santé de Saint-Claude (Besançon) en octobre dernier. Soit un mois à peine après s’être mis à son compte. Après un master en préparation physique et mentale, avec une orientation prévention et prise en charge des personnes à pathologies diverses, cet ancien sportif de haut niveau – il a pratiqué l’athlétisme pendant plus de dix ans – devient salarié de Doubs Sud Athlétisme : « Je me suis occupé, pendant huit ans, de toutes les activités loisir et santé : marche nordique, remise en forme, Pilates… »

Poussé par « une envie de changer », il décide de se mettre à son compte. Et lance son entreprise en septembre dernier. « L’équipe m’a contacté à la suite du départ de l’ancien coach APA. Je connaissais déjà Patrick Vuattoux [médecin généraliste de la MSP, NDLR], qui est d’ailleurs mon médecin traitant, et Rachel Valladont, infirmière au sein de la structure… Donc je me suis lancé », explique-t-il. S’il se décrit comme « un oiseau d’extérieur », Julien Auviste concède qu’en ces périodes hivernales, les « moyens de repli » sont nécessaires : il accueille donc les patients dans un appartement situé à côté de la MSP ou, depuis peu, dans les salles – plus grandes – d’une maison d’autonomie de Saint-Claude, à la suite d’un partenariat signé début janvier.  

Diverses portes d’entrée sont possibles pour intégrer les séances d’APA. Grâce à un partenariat signé avec le réseau Sport santé de Bourgogne-Franche-Comté, les patients informés de la démarche par l’équipe de la MSP peuvent bénéficier d’une prise en charge de l’adhésion annuelle à hauteur de 50 % : « Soit 71 euros pour le patient sur les 142 euros que coûte la licence annuelle », précise le coach APA. En revanche, une subvention accordée à la MSP permet aux personnes en situation de burn out de bénéficier gratuitement d’une séance hebdomadaire : « Les cours sont adaptés en fonction des problèmes, et nous tâchons de créer une certaine osmose au sein du groupe afin d’éviter tout isolement. Ce qui est renforcé par un suivi psychologique au sein de la MSP », ajoute Julien Auviste, qui accompagne également un groupe de jeunes en surpoids. 

Un cocon, un réconfort

La mise en relation avec le patient est assez directe : le médecin – ou la personne relais, souvent l’infirmière – indique sur un listing les coordonnées des personnes susceptibles d’être intéressées par les cours. Un premier entretien téléphonique lance le début des échanges qui s’étalent tout au long des séances sportives, notamment sur les possibles restrictions. D’autant qu’un certificat médical est signé par le médecin en amont des sessions, tient à préciser le coach. « Les patients sont dans un cocon. Le médecin leur fait une recommandation et la personne support se trouve au sein de la MSP… Cela les rassure et leur donne un coup de boost. D’autant qu’ils se rendent compte que ces séances leur font du bien », analyse Julien Auviste, présent à la MSP le lundi et le vendredi.

Ce qui lui permet de travailler sur divers projets avec l’équipe soignante. Dernier en date : le projet « Sport poussette », lancé par la MSP, la Fédération des maisons de santé et de l’exercice coordonné en Bourgogne-Franche-Comté (Femasco) et la MSA, et destiné aux femmes enceintes et jeunes mamans. Les premiers groupes seront accueillis courant janvier 2020. 

RETOUR HAUT DE PAGE