"Écouter. Accompagner. Faire progresser". C'est l'objectif, assure Yannick Neuder, de la proposition de loi sur le métier infirmier qui a été adoptée à l'unanimité dans la nuit de lundi à mardi par les députés. Une loi qui "vise à structurer et valoriser" cette profession qui compte quelque 640.000 professionnelles sur le territoire, a ajouté le ministre de la Santé sur le réseau social LinkedIn. Parce que "la santé évolue, les pratiques changent, les besoins des patients aussi. L’ambition est claire : bâtir une réforme dynamique, capable de s’adapter aux défis de demain". 

 

Examiné en première lecture, le texte redéfinit tout d'abord les missions des infirmières, encadrées depuis 2004 par un décret qui est "peu en phase aujourd'hui" avec la réalité du métier, avait précisé Nicole Dubré-Chirat, députée Ensemble pour la République et rapporteure de la proposition de loi transpartisane qui vise à "reconnaître les missions des infirmiers et l'évolution de leurs compétences", alors que "les difficultés d’accès aux soins et le manque de personnel soignant sont des sources d’inquiétudes pour de nombreux patients et praticiens, en particulier dans les territoires ruraux où la désertification médicale est forte", précise l'exposé des motifs de la proposition de loi 

 Dans un contexte de forte désertification médicale, les infirmières se sont vu déléguer, au fil des années, de plus en plus de tâches médicales (vaccination, réalisation de certificats de décès, suivi de malades chroniques pour les infirmières en pratique avancée...). "Il est temps de faire confiance à ces professionnels de santé et de leur dire haut et fort qu'ils sont essentiels dans la prise en charge des Français", a plaidé Frédéric Valletoux (Horizons), président de la Commission des Affaires sociales. 

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