Dans le détail, comment s'articulent DAC et communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) sur le territoire ? "C'est très éclectique", répond Marion Bru : "Il y a des territoires où les CPTS ont un ancrage historique plus fort" que les DAC et des "territoires où les DAC sont arrivés avant les CPTS", une distinction qui "influe sur les modalités de coopération". Mais "globalement, affirme-t-elle, les missions sont complémentaires". Du moins quand ils sont assez matures. "On a des DAC qui oeuvrent au quotidien main dans la main avec des CPTS", assure-t-elle. La Facs et la FCPTS, en lien avec la DGOS, sont en train de formaliser par écrit cette complémentarité, en valorisant des "retours d'expérience du terrain". Que ceux-ci concernent des sujets "pratico-pratiques" – mise à disposition de locaux, facilitation de réunions, etc. – ou des "projets transversaux", comme le repérage de la fragilité.
Quid, également, des liens entre les DAC et les maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) ? Les DAC et les centres de santé ? "Là encore, cela dépend des territoires" pour Marion Bru. Mais l'idée est que le dispositif soit "facilitateur". La présidente de la Facs réfute l'idée de liens moins forts avec ces structures à l'échelon patientèle qu'avec la CPTS à l'échelon populationnel. D'autant que "dans certains territoires, les CPTS sont parties des MSP, donc ce sont les mêmes acteurs". Elle souligne même un "lien historique", car noué avec les dispositifs qui ont préexisté aux DAC, ces derniers ayant capitalisé sur les compétences et les missions des réseaux de santé, Maia, CTA, Clic. Cela "se ressent pas mal dans les gouvernances. On retrouve des acteurs clés des CPTS et des MSP".