Article publié dans Concours pluripro, mai 2024

Si CPTS et DAC sont des dispositifs supposés s'engager dans des démarches conjointes, la réalité du terrain n'est pas la même partout en France. Alors que dans certains territoires, les structures n'arrivent pas à s'accorder, en Bretagne, le pari est largement réussi : "On arrive à travailler ensemble, en faisant remonter les besoins de la CPTS vers le DAC, et vice versa", témoigne Laurence Gaillard, médecin généraliste remplaçante, médecin d'appui au DAC de Vannes et médecin coordonnateur au DAC de Pontivy, également vice-présidente de la CPTS Gwened (Vannes). Une triple casquette qui permet à la professionnelle de santé d'avoir un regard transversal sur les possibilités d'amélioration du territoire.

 

Ne pas "se marcher dessus"

Pour elle, les rôles de chacun des deux dispositifs sont définis, ce qui les "empêche de se marcher dessus". L'idée : clarifier le rôle de chacun dans les parcours des patients. Alors que le DAC "informe, oriente les professionnels de santé sur les sujets comme la coordination des situations complexes", la CPTS va pouvoir agir directement "sur l'organisation du territoire" en cas de faiblesse repérée par le DAC, explique Laurence Gaillard.

Communiquer pour mieux agir ensemble. Grâce à ses fonctions dans les DAC de Pontivy, de Vannes et dans la CPTS de cette même ville, Laurence Gaillard a su identifier les besoins de chacun. "Je ne réfléchis pas seulement en tant que médecin généraliste libéral mais aussi en tant que médecin acteur de la coordination." Une perspective qui a facilité la mise en place de protocoles sur le territoire. Quand le DAC de Vannes a fait remonter à la CPTS Gwened des difficultés récurrentes de prise en charge en radiologie, l'organisation territoriale a proposé une solution : "les cabinets de radiologie ont libéré des plages horaires dédiées pour les médecins généralistes de la CPTS".

 

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