L’ordre national des infirmiers a publié, le 10 mars dernier, une étude sur la démographie de la profession. Premier enseignement, 565.553 infirmières diplômées d'État (IDE) étaient inscrites auprès de l'Ordre au 1er mars 2025, soit une hausse de 26.553 par rapport à juin 2024. Bien que cette augmentation soit notable, l’étude reste partiellement incomplète, car environ 100.000 infirmières n’étaient pas inscrites à l’Ordre en juin dernier. Les infirmières se répartissent entre la Fonction publique (un tiers), le secteur privé et le libéral, et sont majoritairement des femmes (87 %).
L’étude précise une "répartition plus étendue" que d’autres profession de santé sur le territoire, avec une forte concentration dans le sud de la France, notamment dans les zones vieillissantes et en perte d’autonomie. Les infirmières libérales sont particulièrement présentes dans cette région. Le choix du lieu d’exercice est souvent influencé par la localisation de la formation initiale.
Mais certaines régions, notamment en périphérie des métropoles, manquent déjà d’infirmières, en raison d’un zonage mal adapté. Le vieillissement de la population infirmière est également préoccupant, surtout parmi les libéraux, avec une augmentation notable des infirmières de plus de 60 ans. L’Ordre appelle à une révision régulière du zonage pour éviter une pénurie à l’avenir.
Face à l’augmentation des besoins de soins d’ici 2040, le CNOI souligne l’importance de revaloriser la profession et ses spécialités pour attirer et maintenir les infirmières, en particulier les infirmières en pratique avancée (IPA), dont le rôle devrait croître. L’Ordre insiste sur la nécessité d’améliorer l’attractivité de la profession pour répondre aux défis de santé publique de demain.