Comme l’a dit raisonnablement l’actuel ministre, François Braun, il faut faire avec les ressources que l’on a. Il faut d’abord une opération vérité : cessons de nous bercer d’illusions sur les trajectoires quantitatives à venir. La situation va rester critique, durablement, et il faut donc mobiliser toutes les ressources disponibles… et opératoires.
Les étudiants sont aujourd’hui nombreux et il faut mieux organiser leur présence en dehors des CHU et des villes universitaires. Il faut travailler les infrastructures d’accueil, les questions de logement, de transport et, bien entendu, les ressources mobilisées pour l’encadrement des stages. Les maisons de santé, les (CPTS), les futures équipes de soins spécialisées doivent être mobilisées à cette fin, en lien avec les collectivités locales. Ces structures doivent attirer les étudiants par leur capacité à dispenser une formation pratique de qualité. C’est par l’accompagnement des plus jeunes – et en considérant le souhait qui est le leur de travailler en équipe – que ces organisations pourront mieux irriguer les territoires sous-denses.
Les collectivités territoriales (régions, départements, communes), justement, sont pour certaines à l’initiative aujourd’hui pour salarier les professionnels sur des territoires en difficulté. Ces dispositifs doivent être travaillés avec les professionnels et leurs représentants. C’est une solution dans la gamme des possibles. En tout état de cause, il faut renforcer le dialogue entre les professionnels et les collectivités locales, le décrisper parfois.