Chaque jour, de 13h30 à 21 h, l'équipe de régulation du Samu des Côtes-d'Armor accueille à son bord une infirmière spécialisée en psychiatrie. Le dispositif, en place sur le territoire depuis mars 2024, s'est étoffé avec le temps. "On évalue la situation, et nous faisons nos propositions d'orientation, validées ensuite par le médecin régulateur", détaille Mélodie, une des infirmières, à nos confrères de Ouest France. Depuis la salle de régulation du Samu, au sein de l'hôpital Yves-Le Foll à Saint-Brieuc, ces professionnelles améliorent la prise en charge des détresses psychiques intenses. De quoi permettre aux patients "d'éviter d'attendre des heures aux urgences".  

Porté par le Samu-Centre 15 du département, et la Fondation Saint-Jean-de-Dieu, en charge de la psychiatrie entre Dinan et Saint-Brieuc (Bretagne), le dispositif permet chaque jour, la prise en charge de 7 à 8 patients. Si cela parait peu au regard des centaines d'appels reçus chaque jour, "le temps de l'écoute" reste primordial pour les infirmières. "On fait le point sur les idées suicidaires, c'est très important", confie Mélodie, toujours au micro de Ouest France. Répondre, accompagner et consigner dans un dossier partagé avec les ambulances et l'équipe mobile de psychiatrie et de précarité, telles sont les missions de ces "infirmières psy". "Ici c'est un rôle en première. Je me sens utile." 

En 2021, à une heure de route de Saint-Brieuc, le Samu et le CHU de Rennes avaient lancé cette initiative inédite pour désengorger les urgences. De quoi permettre aux 850 appels mensuels, à caractère psychiatrique, d'être pris en charge plus rapidement, tout en renvoyant les patients vers des parcours de soins spécifiques. Depuis, une dizaine de Samu dans l'Hexagone comptent des "infirmières psy" dans leurs équipes de régulation. 

[Avec Ouest France

 

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