Objectif de la mesure : “simplifier les modalités de rémunération et de facturation des professionnels de santé libéraux intervenant au sein des centres de vaccination”, alors que le cap des 10 millions de vaccinés a été franchi et que la campagne de vaccination va s’accélérer dans les prochaines semaines, explique l’Assurance maladie dans un communiqué publié le 14 avril.

Ainsi, après discussion avec les représentants des principales professions concernées (médecins et infirmières), il a été décidé, à compter du 15 avril, de retenir un mode unique de rémunération dans ces centres, en supprimant la possibilité de facturer à l’acte la prise en charge de chaque patient vacciné, soit une rémunération qui s’appuiera uniquement sur les forfaits de vaccination horaire déjà existants“.

“Nous en avons discuté hier avec la Cnam et c’est effectivement un point qui méritait d'être clarifié, note le Dr Jacques Battistoni, président de MG France. Si au départ, nous avions réfléchi en termes de vaccination en cabinet, notamment à travers le code VAC, avec la création des centres de vaccination, l’acte s’est inscrit dans un cadre collectif. Et avec l’augmentation de la fréquentation dans ces lieux, on s’est industrialisé et le travail en équipe s’est construit avec une division du travail qui a rendu impossible l’individualisation de l’acte dans une prise en charge collective. Car quand le patient arrive, il est accueilli par une personne, puis remplit un questionnaire, puis rencontre le médecin pour le certificat et ensuite l’infirmière pour l’injection. Finalement, il n’y a pas d’acte à proprement parler. Donc on s'est rendu compte que la consultation n’est pas du tout le modèle de rémunération adapté, d’autant que cela crée des distorsions évidentes par rapport au reste de l’équipe rémunérée à la vacation, notamment les infirmières."

 

En centre de vaccination, il est impossible d'individualiser l’acte dans une prise en charge collective
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