Les négociations ont duré près d'un an. Le temps de rompre les discussions au printemps puis de les reprendre pendant l'été. Et finalement, juste avant Noël, l'Assurance maladie peut se féliciter d'un "avenant historique" à la convention nationale des kinés. Le montant est en effet nettement plus élevé que ceux des précédents accords avec cette profession: 530 millions d'euros, pour des revalorisations de tarifs, de nouveaux actes remboursés (enfants handicapés, perte d'autonomie) et une refonte des aides à l'installation dans les "zones très sous-dotées".

Une enveloppe conséquente, contrebalancée par une "régulation renforcée" de leur installation, alors que les effectifs ont bondi de 20% en six ans : 61,000 en 2015, et presque 73,000 aujourd'hui, précise la Cnam. Ainsi, pour "réduire les très fortes inégalités d'accès aux soins de kinésithérapie", les zones dites "non-prioritaires", où prévaut la règle d'une arrivée pour un départ, seront étendues à un territoire couvrant 30% de la population, contre 22% actuellement.


Source : Cnam

Les futurs étudiants, qui sortiront d'école à partir de 2028, devront en outre effectuer les deux années suivant leur diplôme en salariat (hôpitaux, maisons de retraite) ou dans les zones les moins bien pourvues.

Seul signataire de cet accord "très attendu" - les deux autres syndicats ont refusé après consultation de leurs adhérents - la FFMKR estime, dans un communiqué, que le demi-milliard obtenu "procure la bouffée d'oxygène espérée" après "dix ans de gel tarifaire".

La première organisation de la profession assume les nouvelles contraintes à l'installation et y voit "un signal fort adressé aux patients et (aux) acteurs politiques" à quelques semaines de l'examen d'une proposition de loi sur "l'accès direct", donc sans prescription médicale, à plusieurs professions de santé dont les kinés.
 

[Avec AFP]
 

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