La coupe est pleine. Dans une lettre ouverte envoyée à la ministre de la Santé le 1er novembre dernier, l'association "Médecins pour demain lance un "cri du cœur d’une profession à bout de souffle" ainsi qu'une "médecine libérale vi[vant] ses dernières heures de respiration avant l’asphyxie". Car les médecins sont souvent dépeints comme "des privilégiés, des égoïstes, des 'nantis' insensibles aux réalités économiques", et les discours officiels "laissent entendre qu'[ils seraient] devenus un problème à contrôler plutôt qu’une solution à renforcer", dénonce l’association. Pourtant "derrière chaque cabinet, chaque service, chaque blouse, il y a des femmes et des hommes qui soignent, qui écoutent, qui tiennent debout un système qui s’effondre", insiste-t-elle. 
Face à une charge de plus en plus "lourde", Médecins pour demain ne demande pas "des privilèges, mais du respect", "pas l’immunité, mais la confiance" et surtout, "deux médecines complémentaires, pas concurrentes", soulignant la mise en concurrence permanente de "l’hôpital et [de] la ville", le "salarié et le libéral", "le public et le privé".