C’est sur les réseaux sociaux qu’Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée auprès du ministre de la Santé et de la Prévention, chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé l’a annoncé, le 20 janvier dernier : la plateforme de déclaration des violences en santé s’ouvre aux libéraux. "Leur mode d’exercice les expose tout autant aux risques que rencontrent agents et salariés", a-t-elle expliqué.

 

 

La refonte de la plateforme avait été évoqué en novembre 2022 lors de la publication du rapport de l’Observatoire nationale des violences en santé (ONVS). Jusque-là accessible uniquement aux professionnels de santé travaillant en établissements sanitaires et médico-sociaux qui pouvait y signaler tous faits de violence (atteintes aux personnes - dont les incivilités, et aux biens) commis.

En 2021, près de 30 000 victimes de violence ont fait cette démarche. "Un chiffre, sous doute très en-dessous de la réalité", a pointé la ministre.

 

 

Autre nouveauté, la plateforme est désormais intégrée au "Portail des signalements des événements sanitaires indésirables" du ministère de la Santé et de la Prévention, où sont déjà présents les canaux de déclaration relatifs aux produits de santé, aux actes médicaux et aux incidents de cybersécurité.

"Déclarer les violences est une priorité, a insisté la Ministre, d’abord pour mieux évaluer l’ampleur de violence dont son victimes les professionnels. Ensuite pour refuser la banalisation des agressions, qu’elles soient verbales ou physiques. Enfin pour bénéficier d’un accompagnement".

Elle a rappelé que toutes les déclarations sont notifiées aux Ordres.

En chiffres

Les atteintes aux personnes

En 2021, sur une échelle de gravité de 1 à 4, les violences physiques (niveau 3) et menaces avec arme représentent 46,7%, les insultes et injures (niveau 1) représentent 32,1 %, les menaces d'atteinte à l'intégrité physique (niveau 2) 18,3% et les violences avec arme (niveau 4) 2,9%.

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