352 appelés, dont 22 issus du secteur de la santé. Au milieu de tous ces médecins, chefs de service et professeurs d’université, se trouve Lucienne Claustres, infirmière libérale de profession, 42 ans de bons et loyaux services au compteur. "C’est beaucoup d’émotion, nous confie-t-elle. Il m’a fallu un certain temps pour réaliser que c’était vrai et que cela m’arrivait. Je ne pensais pas que cela était possible, qu’une petite infirmière de province comme moi puisse recevoir cette reconnaissance-là." Une reconnaissance qu’elle tient justement à dédier à l’ensemble de sa profession, considérée par François Braun, lorsqu’il était encore ministre de la Santé, comme un élément central de la "colonne vertébrale" de la santé en France.

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Si Lucienne Claustres se décrit comme une "simple infirmière", elle possède cependant de multiples casquettes. En effet, la fraîchement nommée "Chevalier de la Légion d’honneur" se bat sur tous les fronts depuis des années pour améliorer et garantir un accès aux soins de qualité. Infirmière donc, mais aussi porteuse de projet "article 51" (Icope) ; ancienne présidente de l’URPS Infirmiers Libéraux de Paca ; présidente de DAC ; administratrice et ancienne présidente d’une CPTS ou encore, administratrice du Conseil national professionnel infirmier (CNPI), rien ne l’arrête. "J’ai été présidente d’URPS en pleine période Covid et je reconnais que cela n’a pas été simple. Concernant la CPTS Cerebellum Pays des Sorgues et Luberon, nous l’avons fondée à deux avec l’actuel président, Jean-Thomas Bailly. Il a réussi à constituer une excellente équipe autour de lui. Je pense qu’à un moment, il faut savoir laisser sa place aux jeunes."

Lucienne Claustres © Fred F

Pour Lucienne Claustres, ses nombreux engagements sont à l’origine de la remise de la plus haute décoration française. "Durant ces 15 dernières années, notamment lors de mon mandat à l’URPS qui a duré 11 ans, j’ai essayé de mettre en place un certain nombre de projets qui ont abouti et certains dont je suis très fière, révèle-t-elle. Je me suis toujours beaucoup engagée dans le grand projet de prévention Icope." Elle porte le programme pour l’ensemble de la région Paca. Pour elle, c’est bien l’addition de tous ces "petits combats" qui ont permis une telle récompense. Engagée au CNPI et vice-présidente de l’association nationale française des infirmières et infirmiers diplômés et des étudiants (Anfiide), elle participe donc à "la réécriture et à la refondation" de son métier ainsi que de ses études. "Nous voulons essayer d’intégrer cette profession dans la santé à l’heure d’aujourd’hui et de définir quel est le choix le plus adapté possible. Pour moi, la représentation de ma profession et la reconnaissance de notre spécificité et de notre place dans le système de santé aujourd’hui est vraiment un objectif primordial."

 

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