"Avec Icope, on va transformer la médecine vers la prévention" : présent au Coll’Occ en soins primaires à Carcassonne le 9 octobre dernier, le Pr Bruno Vellas, chef du pôle gériatrie-gérontologie au CHU de Toulouse a profité de la présence de plusieurs centaines de soignants venus de toute l’Occitanie pour leur présenter le projet Icope, dont l’ARS Occitanie souhaite faire "un modèle" dans la région. Le gérontopôle du CHU de Toulouse est, en effet, un centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la fragilité, la recherche clinique et la formation en gériatrie. 

Un programme structuré en cinq étapes

La première étape est une phase de repérage, via un questionnaire (disponible sur l’application IcopeMonitor). Des questions simples sont posées aux patients, sur la mémoire par exemple. "On demande notamment quelle est l’année, le mois, le jour de la semaine et le jour du mois, explique le Pr Vellas. On peut très bien oublier qu’on est le 1er novembre, mais si quelqu’un ne se souvient pas qu’on est samedi, à ce moment-là vous devez lui demander d’aller voir le médecin traitant, qui devra décider s’il est nécessaire ou pas de demander une consultation mémoire ou autre chose." D’autres questions ont trait à la nutrition pour savoir si le sujet a perdu du poids, s’il a perdu de l'appétit, ou sur l’humeur afin de déterminer si la personne interrogée peut se sentir déprimée, avoir perdu l’envie de faire ce qu’elle aime. "Tout évolue en cascade. Si vous avez quelqu'un qui se sent déprimé, ne sort plus, mange moins, perd du muscle et de la mobilité, on va arriver petit à petit à une personne dépendante", a poursuivi le professeur. A l’issue de l’étape 1, le médecin insiste : si l’évaluation est normale, il n’y a pas besoin d’aller plus loin.

 

Exemple de questions posées dans le cadre du questionnaire de l’étape 1 du projet Icope. 

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