13 millions de Français seraient concernés par les maladies mentales et les troubles psychiques, soit 1 personne sur 5. Face à cet enjeu de santé publique – qui représente 14.5% de dépenses de l'Assurance maladie –, la feuille de route "Santé mentale et psychiatrie" initiée par le ministère de la Santé en juin 2018 détaillait une cinquantaine d’actions en faveur d’une meilleure prise en charge de ces affections. Parmi : le dispositif Mon soutien psy qui propose, aux personnes avec des troubles psychiques légers à modérés, le remboursement de séances d’accompagnement psychologique, réalisées par des psychologues agréés et conventionnés. 

Testé dans quatre départements pendant un peu plus de quatre ans, avant d'être déployé sur le territoire national en avril 2022, Mon soutien psy connaît un "nouvel essor" depuis le 15 juin 2024, assure l'Assurance maladie dans un communiqué publié ce mardi. Ainsi, l’accès au psychologue a désormais été assoupli : plus besoin d’une prescription médicale pour accéder au dispositif, il suffit de consulter l’annuaire dédié pour prendre un rendez-vous. De plus, le nombre annuel de séances est passé de 8 à 12, renouvelable si nécessaire, et le tarif des séances pour les psychologues conventionnés (sans possibilité de dépassement d’honoraires) passe de 30 à 50 euros.  


Depuis cet été, ce sont "plus de 500 psychologues" qui rejoignent le dispositif tous les mois. Désormais, ils sont ainsi "plus de 3.550" à avoir signé une convention avec leur CPAM. 87% d'entre eux estiment que le dispositif a permis à des patients qui ne les auraient pas consultés pour des raisons financières de bénéficier d’un accompagnement par leur soin, assure la Cnam citant un sondage de l’institut BVA réalisé en novembre 2023*. De plus, 63% des psychologues interrogés affirment que le dispositif a aussi contribué à un repérage précoce de troubles psychiques chez des patients qui ne consultaient pas de psychologue avant sa mise en place.  

Focus

Mon soutien psy : pour quoi? quand? comment?

- Toute personne âgée au moins de 3 ans et souffrant de troubles psychiques d’intensité légère à modérée  
- Prise en charge à 60%, et à 100%, sans avance de frais, pour les bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire, pour des soins en lien avec une affection de longue durée, la maternité (à partir du 6e mois de grossesse), ou encore un accident du travail ou une maladie professionnelle.  
- Après les 12 séances, le renouvellement est possible. Il est recommandé que ce dernier soit consécutif à une concertation entre le psychologue et un psychiatre et/ou le médecin traitant du patient.


Depuis son lancement, 381.000 patients ont bénéficié du dispositif – une majorité de femmes – dont 11% sont titulaires de la Complémentaire santé solidaire. De plus, près de la moitié des personnes ayant consulté un psychologue dans le cadre de ce dispositif (49%) a moins de 35 ans. 

Après avoir lancé "le mois dernier" une campagne de recrutement des psychologues afin de renforcer le dispositif, l'Assurance maladie compte lancer début 2025 une campagne de communication pour mieux faire connaître Mon soutien psy au grand public. Et "à moyen terme", l’utilisation de la carte vitale par les psychologues partenaires "sera déployée afin de simplifier les démarches", assure Marguerite Cazeneuve, sa directrice déléguée. 
 

NOTE  
*
Enquête quantitative réalisée par internet du 06 novembre au 22 novembre 2023. 101 psychologues conventionnés ont répondu. Échantillon représentatif des listings de psychologues en termes d’âge, sexe et région. 

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