"9 psychologues sur 10 disent non" au dispositif “Mon soutien psy”. C’est ce que révèle le syndicat national des psychologues dans un communiqué publié le 29 mars dernier. En effet, deux ans après son lancement, le dispositif – qui permet "à toute personne, dès l'âge de 3 ans, en souffrance psychique d'intensité légère à modérée, de bénéficier jusqu'à 8 séances remboursées chez un psychologue libéral volontaire, conventionné avec lʼAssurance maladie" – ne fait toujours pas l'unanimité auprès des psychologues : seuls 7% ont adhéré au projet, soit 2 500 professionnels. D’ailleurs, sur ce nombre, le syndicat appelle à être vigilant car "les psychologues ne souhaitant plus être référencés dans le dispositif ne semblent pas être retirés des listes du site". 

Si le dispositif est "rejeté par la majorité de la profession, ce n'est pas sans raison", explique le syndicat. Principales mises en cause : les conditions de prise en charge des patients, le déroulé du dispositif et la nécessité de consulter un médecin généraliste en amont d'un des psychologues de "Mon soutien psy". "Il existe un grand nombre de critères d’exclusion […]. Par exemple, un enfant présentant un trouble comme un TDAH ne pourra pas non plus être reçu dans le cadre de ‘Mon soutien psy’. Alors même que ce type de trouble peut engendrer une souffrance psychique qu’il serait important de prendre en charge", détaille le SNP dans son communiqué.  La notion de souffrance psychique "légère ou modérée" reste aussi difficilement mesurable dans le cadre d'une prise en charge psychologique. 

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