"Manipuler : notre métier… et votre méthode", "L'inflation nous écrase, le gouvernement nous enterre", "Kinés trahis", "Nous ne sommes pas des bouche-trous"… Ce midi, place des Invalides à Paris, plusieurs centaines de professionnels de santé – kinés, médecins, chirurgiens-dentistes, pharmaciens, sages-femmes – ont bravé les températures caniculaires pour répondre à l'appel du collectif #SoignantsTrahis, pour dénoncer "avec la plus grande fermeté" les mesures d’économies prévues par le gouvernement en raison du dérapage du budget des dépenses de santé, dont le report de six mois des revalorisations tarifaires.
Marta, Maxime et Régis sont kinés, installés dans un cabinet de groupe à Lyon. Et ce matin, ils ont tenu à faire le déplacement jusqu'à la capitale pour se joindre au collectif. "Notre rémunération ne bouge pas depuis quinze ans. Mais on nous donne de nouvelles missions, on se forme et on fait tout notre possible pour répondre aux besoins des patients", explique Marta. "Et tout ça, ça prend du temps, ça coûte de l'argent, complète son collègue Maxime. Et aujourd'hui, on n'a plus les moyens de travailler correctement. Donc la qualité des soins va forcément se dégrader." Ce qu'ils portent comme message aujourd'hui ? "On demande au gouvernement d'appliquer simplement l'augmentation promise au 1er juillet, lance Régis. Ça a été voté il y a un an avec tout plein de contraintes, notamment à l'installation pour les jeunes kinés, le zonage… Au final, toutes les contraintes ont été appliquées et ils nous ont dit : 'Dans un an, on vous augmente'. Et là ils disent qu'il n'y a plus de rond !"