La Caisse nationale de l'assurance maladie (Cnam) a rouvert mi-novembre les négociations tarifaires avec les médecins libéraux, huit mois après l'échec d'une première tentative. Aujourd'hui, un médecin généraliste touche en moyenne 16.000 euros annuels au titre du "forfait médecin traitant", qui vient s'ajouter à la rémunération de chaque consultation, rappelle l'organisme. Ce forfait représente "un peu moins de 10%" de la rémunération des médecins généralistes, mais l'assurance maladie propose de "lui donner une place plus importante", a expliqué Thomas Fatôme, son directeur général, après la séance de négociations de jeudi. Lors de cette réunion, M. Fatôme a proposé divers scénarios aux syndicats de médecins, valorisant en particulier la prise en charge de patients âgés ou en affection longue durée (ALD), ou encore celle de patients très précaires ou en situation de handicap. Pour ce forfait, il a avancé une enveloppe de revalorisation globale de 100 millions d'euros annuels, soit 2.000 euros par médecin en moyenne.
 

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Mais syndicats et Assurance maladie n'ont toujours pas discuté de la question qui intéresse le plus les praticiens: la revalorisation des consultations elles-mêmes, qui sera abordée lors de la prochaine séance fin janvier. "On verra le 25 janvier si le Père Noël est passé", a ironisé Mélanie Rica-Henry, présidente de l'association "Médecins pour demain" conviée en tant qu'observatrice aux réunions de négociations. Avant cette réunion, l'assurance maladie veut encore tenir des séances thématiques sur la prévention, les spécialités médico-techniques, le travail de bloc, ou la "pertinence" et la "qualité des soins"Sur ce dernier sujet, la Cnam veut impliquer plus les médecins dans la maîtrise des dépenses de santé, en évitant la surconsommation d'antibiotiques par exemple, en les faisant le cas échéant bénéficier d'une partie des économies réalisées."Il y aura une enveloppe importante" pour revaloriser les rémunérations des médecins libéraux, "mais cette enveloppe sera d'autant plus importante qu'on aura des garanties sur l'accès aux soins, et des programmes partagés, fiables, solides et concrets sur la qualité et la pertinence des soins", a expliqué Thomas Fatôme.

[Avec l'AFP]
 

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