Rappelant les huit derniers avenants signés depuis début 2023 – des kinés, pédicures-podologues, infirmières, chirurgiens-dentistes, orthophonistes, sages-femmes, orthoptistes, laboratoires de biologie médicale – Aurélien Rousseau a insisté sur le fait que "ça ne veut pas dire que tout est clos sur ces sujets » car "la dynamique conventionnelle est là, y compris dans une forme de maturité", citant par exemple l’échec des négos des masseurs-kinés, puis la reprise des discussions "dans la même année". Il faut également, a-t-il poursuivi, "défendre l’idée que ces accords sont bien plus que des accords tarifaires – même si le sujet est légitime et central – mais ils sont aussi là pour faire bouger les lignes".
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À la suite de l’échec de la dernière négociation médicale, le ministre de la Santé a rappelé son souhait de "réengager le plus rapidement possible des discussions avec évidemment un chemin pour s’en sortir". Mais il faut d’abord "tirer le bilan collectif de ce qui a marché ou moins bien marché dans l’exercice précédent", a-t-il précisé, rassurant les médecins sur le fait que le règlement arbitral – et notamment la hausse de 1,50 euro du tarif de la consultation qui entrera en vigueur le 1er novembre prochain – n'est qu’une étape : "La dynamique de discussions doit avoir pris suffisamment d’ampleur au 1er novembre pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté chez les médecins sur le fait que [le passage aux 26,50 euros] n’est qu’un passage et pas un point d’arrivée…"
S’il s’agit là d’"une convention difficile", a reconnu le ministre, notamment dans un contexte difficile de vieillissement de la population, d’explosion des pathologies chroniques, de démographie médicale en berne, il propose de "simplifie[r] les objectifs qu’on poursuit du côté de l’autorité politique", afin d’être "les plus lisibles possibles".