Ils l’assurent : ils ont écouté "avec attention" les discours de vœux que François Braun et Agnès Firmin Le Bodo ont adressé aux soignants le 30 janvier dernier. Et s’ils partagent "les constats du gouvernement sur le fait que le système de santé est en effet à son point de rupture, aussi bien à l’hôpital qu’en ville", Les Libéraux de santé estiment, dans un communiqué hier, 2 février, que "miser uniquement sur la généralisation des CPTS sur l’ensemble du territoire d’ici la fin de l’année exclura une majorité de professionnels de santé qui n’exercent pas dans ces structures".

Ainsi, pour obtenir des "effets notables et rapides" sur l’accès aux soins, "toutes les formes de coordination doivent être considérées et rendues possibles », estime l’intersyndicale* qui regroupe 11 syndicats représentatifs de professionnels de santé libéraux : "La coordination peut se faire à la fois à l’échelle les équipes de soins structurées existantes comme les ESS, ESP, MSP, CPTS mais aussi au sein de dispositifs innovants plus souples, comme les Équipes de soins coordonnées avec le patient (Escap) ". Ils estiment ainsi qu’"aucune forme de regroupement ne doit être exclue et [que] chaque professionnel doit pouvoir faire le choix de s’engager dans l’une d’entre elle sans être pénalisé, et offrir au patient tout le bénéfice de l’équipe traitante pluriprofessionnelle". De même, poursuit l’intersyndicale dans son communiqué, "l’ensemble des patients doit pouvoir se voir garantir une liberté de choix de ses professionnels de santé, peu importe la structure dans laquelle ces derniers exercent".
 

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Si le ministre de la Santé souhaite lancer un "tour de France des CPTS" en lien avec les ARS "pour identifier les facteurs clés du succès" des structures existantes, l’intersyndicale propose qu’un "bilan objectif" soit réalisé pour "identifier aussi les difficultés rencontrées par les professionnels à la fois dans la construction de ces structures comme dans leur fonctionnement. Ce recensement devra permettre de simplifier le volet administratif, toujours trop pesant".

En février 2022, les Libéraux de santé avaient formalisé des propositions pour "imposer les enjeux des soins de ville dans le débat de l’élection présidentielle" et partager leur "projet ambitieux et inédit pour écrire la prochaine loi de santé" telle qu'ils la voient.
 

NOTE
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Les CDF, la CSMF, la FFMKR, la FNI, la FNO, la FNP, la FSPF, le SDA, le SDB, le SML et le SNAO

 

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