"Ma perception est que nous nous sommes retrouvés dans un climat de dialogue constructif. Cela va être une négociation difficile, les attentes sont élevées de part et d’autre", a commenté Thomas Fatôme, après 3h30 de discussions avec les syndicats de médecins libéraux.
De leur côté, les syndicats de médecins semblaient satisfaits, à la sortie de cette première séance multilatérale. "Nous avons été entendus, les négos se sont déroulées dans l’écoute et avec respect. Cette fois-ci, nous avons des bases communes, pas comme la dernière fois, nous a révélé Agnès Giannotti, présidente de MG France. Nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il faut travailler sur l’attractivité de la médecine libérale. Maintenant, reste à savoir où est-ce que nous allons atterrir, nous ne sommes pas entrés dans les détails. Chaque thématique est compliquée, il y a des décisions politiques et d’autres qui s’avèrent très techniques comme la pertinence de l’accès aux soins. Nous allons nous gratter la tête mais au moins, nous allons travailler."
S'il se dit globalement satisfait, Luc Duquesnel, président des Généralistes-CSMF, confie être également inquiet pour la suite des négociations. "Nous sommes restés dans le cadre du document envoyé au préalable. Au travers de la lettre de cadrage du ministre et de la présentation qui a été faite, chacun a saisi les objectifs théoriques généraux, tout particulièrement l’attractivité de la médecine générale", révèle-t-il. Il craint cependant que les négociations coincent lorsque le vrai sujet sera abordé, à savoir, les moyens financiers qui permettront de faire. "Lorsque nous voyons le ministre des Finances qui fait des remontrances à la Première ministre pour des choses de quelques dizaines de millions votées à l’Assemblée, en disant que cela va aggraver le déficit, nous pouvons nous inquiéter sur ce qui sera accordé à cette convention médicale."