Leur modèle de télémédecine n’a rien à voir avec l’implantation de cabines ou de bornes de télémédecine dans les pharmacies, centres commerciaux ou préfabriqués sur des places de village. Car le "cadre de valeurs" conçu par Arnaud Devillard et Jérémie Goudour, fondateurs d’Omedys*, décline trois idées-forces qui rompent avec ce modèle commercial. L’organisation territoriale de télémédecine, baptisée Télémédical Solution et validée par l’Assurance maladie, doit "respecter le parcours de soins coordonné et accorder une place prioritaire au médecin traitant, indique Jérémie Goudour. C’est le cadre réglementaire, scientifique et éthique qui régit la pratique de la télémédecine". Le projet doit aussi "respecter la territorialité de la réponse médicale", ajoute-t-il, et donc mobiliser des médecins du territoire. Enfin, il repose sur un mode d’exercice libéral.

Les deux anciens urgentistes, aujourd’hui généralistes, ont imaginé cet outil quand ils travaillaient aux urgences de l’hôpital de Troyes en 2017. "On était au bout de la chaîne de la prise en charge, rappelle Jérémie Goudour. La notion de soins non programmés n’existait pas. On s’intéressait à la télémédecine et on a pensé à un projet qui allait l’aborder non sous l’angle de l’outil mais de la pratique médicale." Leur idée : "Sur un territoire, il y a toujours un peu de temps médical disponible, mais rarement au bon endroit et au bon moment. Notre projet consiste à le ramener au bon endroit et au bon moment. On a donc créé le premier cabinet médical enregistré auprès de l’Ordre mais qui reçoit des médecins, pas des patients."
 

Notre projet de télémédecine consiste à ramener le médecin au bon endroit et au bon moment
RETOUR HAUT DE PAGE