"L’embolisation des cabinets d’orthophonie n’a jamais été telle", assure la proposition de loi déposée par Agnès Firmin Le Bodo. Rappelant que "21.172 orthophonistes" exercent en libéral, soit "une moyenne de 30 orthophonistes pour 100.000 habitants", elle assure que l'augmentation du nombre de professionnels en activité est "faible". Soit "près de 1% par an". Cette PPL, qui sera étudiée en Commission des Affaires sociales fin mars et examinée le 3 avril 2025 à l’Assemblée nationale dans le cadre de la niche parlementaire du groupe Horizons et Indépendants, vise à "augmenter les capacités en formation initiale d’orthophonie, et l’accompagner par des solutions de terrain pertinentes"

Dans un post sur le réseau social LinkedIn, Sarah Degiovani, présidente de la Fédération nationale des orthophonistes (FNO), salue cette PPL comme une "avancée structurante pour lutter contre la pénurie d’orthophonistes et améliorer l’accès aux soins". Nous l'avons interrogée.  


À quel problème cette proposition de loi entend-elle répondre ? 

En France, nous avons un problème grave et chronique d’accès aux soins en orthophonie, avec des délais d’attente d’un, deux, voire trois ans dans certains territoires. Cela entraîne des renoncements aux soins, et des troubles aggravés. Ce constat, qui est fait depuis longtemps, s’accompagne d’une augmentation très faible, voire nulle de notre démographie. La profession a notamment beaucoup souffert de la crise sanitaire, qui a entraîné de nombreux départs et reconversions. 

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