Le SNAO se félicite de voir appliquer sur l’ensemble du territoire et dans tous les cabinets, les nouvelles mesures qui "vont considérablement améliorer l’accès aux soins visuels pour les Français". En effet, pour le syndicat, le renforcement du rôle des orthoptistes dans le parcours de soins matérialise la reconnaissance de leur expertise qui concourt à la santé publique au quotidien.

Désormais, pourront venir consulter un orthoptiste pour un bilan visuel sans ordonnance préalable - en accès direct - les patients âgés de 16 à 42 ans. L’orthoptiste pourra alors proposer la prescription d’une correction optique (lunettes et/ou lentilles) si l’état de santé visuelle du patient le permet. Le cas échéant, le patient sera orienté vers un médecin ophtalmologue, afin de bénéficier d’un examen médical complémentaire. "Cette première mesure permettra d’améliorer l’accès aux soins pour un nombre de patients estimé à 6 millions, en réduisant les délais d’attente et permettra une meilleure organisation de la filière visuelle", pointe le syndicat.

Une coordination avec les ophtalmologues et les opticiens

La deuxième mesure consiste à dépister et prendre en charge la santé visuelle des enfants, de manière homogène et sur l’ensemble du territoire français. Ainsi, tous les enfants pourront bénéficier d’un bilan visuel par l’orthoptiste - toujours en accès direct sans ordonnance - à deux âges clefs de leur vie : entre 9 et 15 mois, puis entre 2,5 et 5 ans. Une mesure que le SNAO portait depuis de nombreuses années. "Cela rendra possible l’ancrage définitif de la prévention et du dépistage au cœur même des prérogatives de la profession. Les orthoptistes, professionnels de santé formés en université de médecine, sauront répondre aux attentes des pouvoirs publics et proposer aux Français un accès sécurisé aux soins visuels, tout en respectant la coordination des soins avec leurs partenaires ophtalmologues et opticiens".

Article 68

Dès la publication du décret d’application de l’article 68 de la Loi de financement de la Sécurité sociale 2022, les orthoptistes peuvent "par dérogation, sans prescription médicale et sans être placé sous la responsabilité d'un médecin" :

1° Réaliser un bilan visuel et prescrire des verres correcteurs et des lentilles de contact oculaire, selon des modalités, des conditions de réalisation et des critères d'âge des patients fixés par un décret en Conseil d'Etat pris après avis de l'Académie nationale de médecine et du Conseil national professionnel d'ophtalmologie. L'orthoptiste ne peut renouveler, le cas échéant en l'adaptant, une prescription de verres correcteurs ou de lentilles de contact oculaire réalisée par un médecin ophtalmologiste ou par un orthoptiste qu'à la condition qu'un bilan visuel ait été réalisé préalablement par un médecin ophtalmologiste, dans des conditions fixées par décret pris après avis du Conseil national professionnel d'ophtalmologie ;
2° Réaliser chez l'enfant le dépistage de l'amblyopie et celui des troubles de la réfraction, selon des conditions et des critères d'âge fixés par un décret pris après avis du Conseil national professionnel d'ophtalmologie. 

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