"Surcharge", "manque de temps", "stress", "anxiété" voire "un insoutenable chaos"… Voilà pour leur humeur du moment, ont répondu les nombreux médecins généralistes que nous avons interrogés. Et c'est sans doute pour trouver des solutions qu’ils ont assisté, le 13 octobre dernier, à la session "Transformation des métiers de la santé : le médecin généraliste et l’exercice coordonné", organisée aux JNMG. Un atelier interactif qui a vu émerger plusieurs problématique du terrain.
Plusieurs professionnels de santé étaient vénus présenter leurs expériences. À commencer par Juliette Pinot, médecin généraliste à la MSP de Suresnes (Hauts-de-Seine), qui a expliqué avoir toujours eu envie de travailler en équipe. "Cela m’a rassurée dès ma première installation. Pour moi qui n’exerce que deux jours en libéral – le reste du temps, j’enseigne à l’université – c’est important pour assurer une continuité des soins à mes patients. Si je ne suis pas à la maison de santé le jour où ils ont besoin de moi, l’un des trois autres médecins généralistes de la structure peut les prendre en charge".
C'est aussi le cas pour Pierre de Bremond d’Ars, médecin généraliste au centre de santé de Malakoff (Hauts-de-Seine). Il a, pour sa part, fait le choix du salariat "pour ne plus voir chaque patient comme une facture". Il a d’abord fait des remplacements avant de choisir la formule "centres de santé", où certes, dit-il, il gagne "un peu moins", mais bénéficie "d’horaires plus bornés et de congés payés". Mais, précise-t-il, chaque centre de santé est différent, "c’est comme une boite de chocolat, on ne sait pas sur quoi on va tomber ! Moi j’ai la chance d’être entouré de sept médecins généralistes à temps plein et de trois infirmières".
Les deux praticiens précisent qu’en dehors des consultations, le travail en structure d’exercice coordonné, c’est aussi des temps de staff et de réflexion sur les patients complexes et c'est ce qui les motive plus que tout.