"Le ministre, François Braun, s’étant engagé à revaloriser les paramédicaux, afin de tenir compte de l’inflation actuelle, nous nous attendions à nous voir proposer une « simple » augmentation de la lettre clef, bloquée depuis de très nombreuses années", a déclaré en premier lieu le SNAO dans son communiqué. Il évoque ensuite les chiffres de l’évolution des dépenses du bilan visuel qui, malgré les règles de non-cumul parues en novembre 2022, ont augmenté de 153 % sur 3 ans, alors que les dépenses de rééducation ont chuté de 10 %.
Le syndicat dénonce l'exigence de la Caisse nationale d'Assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) durant la session de négociations. "La CNAMTS nous a contraints de baisser sa valeur de 0,5 point pour ce qui concerne l’acte bilan visuel de renouvellement et de "mesure de l’acuité visuelle et de la réfraction" tout en acceptant, non sans mal, nos propositions de valoriser l’acte de primo-prescription".
Il aura fallu des jours de négociations pour aboutir à la signature de l’avenant 16, qui comporte finalement les modifications suivantes :
- Augmentation de 2 points des AMY pour tous les champs visuels ;
- Hausse de 1,2 points des AMY pour les rééducations ;
- Baisse de l’AMY 8,5 en un AMY8 (bilan visuel de renouvellement et de mesure de l’acuité visuelle et de la réfraction) ;
- Création d’un acte pour la primo-prescription : AMY8,7 ;
- Suppression de la Demande d’accord préalable (DAP).
"Aussi douloureuse que soit cette négociation aboutissant pour la première fois à la diminution d’un acte orthoptique, elle va cependant, tout comme l’avenant 15, valoriser le cœur du métier en augmentant la quasi-totalité des rééducations qui sont le quotidien d’une immense majorité de la profession, permettre aux orthoptistes d’investir en revalorisant la périmétrie, simplifier la vie de tous avec la suppression (tant attendue) de la DAP et légitimer la responsabilité accrue de la primo-prescription", a aussi déclaré le SNAO. Ce dernier accueille donc positivement ces négociations dans leur ensemble, "sans se voiler la face sur l’impact qu’elles auront sans doute sur une partie de la profession et des professionnels qui pratiquent majoritairement les actes anciennement en AMY 8,5".
Le syndicat précise avoir apporté d’autres objectifs à la table des négociations conventionnelles, mais elles ont été remises à plus tard (augmentation des frais de déplacement ou la création d’un acte d’oculométrie).