Petit clin d’œil à Alain Bashung : la première édition des trophées Joséphine a récompensé, en mars dernier, 41 "femmes qui osent", dans la région Pays de la Loire. Et Mathilde Papin, infirmière coordinatrice d’un centre de santé dans la commune des Herbiers, fait partie des lauréates. "Ce prix est une reconnaissance du travail mené avec toute l’équipe, estime-t-elle. Car toutes nos décisions sont prises de façon collégiale."


Mathilde Papin (crédit M.P)

Dans son centre de santé, douze infirmières assurent des soins à domicile et au cabinet. "Face à la pénurie de médecins et de professionnels paramédicaux, la coordination nous permet d’unir nos forces et nos ressources. Nous sommes par exemple investies au sein de la CPTS, nous sommes aussi en lien avec la MSP locale… Nous développons également des téléconsultations à domicile lors de nos tournées, grâce à du matériel médical connecté", note Mathilde Papin.

Chalet, labo et vidéo

Énergique et créative, l’infirmière n’est pas du genre à baisser les bras quand survient une difficulté. C’est d’ailleurs sa réactivité pendant la pandémie de Covid qui lui a valu le prix Joséphine. "Nous avons eu l’idée de demander à la mairie de mettre un chalet de Noël à notre disposition pour les tests Covid, se rappelle-t-elle. L’idée a plu et a été reprise ensuite par d’autres centres."

Pour réaliser les tests en période de pics, l’équipe a réussi à mobiliser des personnes supplémentaires, notamment des étudiants en soins infirmiers, et a passé une convention avec un laboratoire d’analyses en dehors de la ville, afin d’avoir des résultats plus rapidement. "Nous avons aussi été très actifs dans la création et le fonctionnement du centre de vaccination, avec deux infirmières envoyées quotidiennement pour rejoindre trois autres collègues du secteur", ajoute l’infirmière. Une vidéo, au ton décalé mais aux informations claires et vérifiées, a aussi été tournée et diffusée pour encourager au respect des gestes barrière même après la vaccination. "Ce projet est arrivé dans un moment un peu morose, avec le couvre-feu, les fermetures des restaurants, etc. L’idée était de faire sourire, tout en donnant des vraies recommandations", précise-t-elle.

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