Créer de la cohésion au sein de l'équipe, c’est ce que recherchaient les professionnels de MSP de Saint Bonnet en Champsaur (Paca). Et c'est l'idée derrière cette première participation au trail local L’escapade Champsaurine. "L’idée est née en réunion d’équipe, de façon collective. La bénévole organisatrice du trail est une kiné de la maison de santé et l’un des médecins est aussi impliqué, car il est membre du club de course à pied local", explique Hélène Béguin, coordinatrice de la CPTS Pôle de santé Champsaur Valgaudemar et de la maison de santé. L'équipe a également embarqué une patiente pour les 13 km du trail. "C’est une patiente polypathologique de la maison de santé, atteinte de la maladie de Parkinson. Elle peut se déplacer, avec un déambulateur, mais avec beaucoup de difficulté", indique la coordinatrice. Si le choix s'est porté sur cette patiente en particulier, c'est parce qu'elle avait "envie de voir du monde, de sortir, mais ses difficultés de mobilité rendent toute activité à l’extérieur difficile. C’est quelqu’un qui n’aurait pas du tout pu faire cette marche de 13 km."  


crédit : Hélène Béguin


De là, tout s’est fait très vite. Sept personnes ont répondu présent pour cette deuxième édition qui a eu lieu dimanche 28 mai dernier : six autour de la joëlette (un médecin, une interne en médecine, deux kinés, une infirmières et la coordinatrice) et l'infirmière de la patiente qui l'a accompagnée au départ. Et à eux six, ils n’étaient pas de trop ! "C’est un travail d’équipe. Il faut être au moins cinq ou six, idéalement plus, pour pouvoir se relayer sur les différents postes" explique Hélène Béguin. Car parcourir 13 km à travers le bocage champsaurin, avec 350 mètres de dénivelés, et le tout en portant une joëlette équipée d'une patiente, ça ne s’invente pas... ou plutôt si : "C’est une organisation qu’on a découverte pendant la marche. On n’avait pas organisé ça en amont. On a eu quelques soucis techniques avec le matériel qu’on ne connaissait pas bien. Heureusement, des bénévoles du Secours catholique – qui nous a prêté la joëlette – nous ont aidés à mieux régler la position de la patiente pour qu’elle soit le plus confortablement installée possible, et qu’elle ne glisse pas." 

Et malgré les difficultés, l’équipe a parcouru ces 13 km de "sentiers et chemins parfois caillouteux ou glissants" en deux heures et 30 minutes environ ; "en comptant toutes les pauses pour régler la joëlette", confie la coordinatrice.
 

Quel bilan font-ils de ce trail ? "Il faut travailler ensemble pour que ça fonctionne", lance la coordinatrice. "Ces 13 km, ça a été une découverte, car aucun de nous n’avait déjà fait ce genre de choses. Les professionnels étaient assez sportifs quand même, mais il a fallu s’organiser pour tirer, pousser, tracter, retenir et équilibrer la joëlette." Une épreuve qui a renforcé les liens de solidarité et de cohésion entre les participants, "aussi parce que le trail était suivi d’un repas convivial"; avoue Hélène Béguin, qui voit en cet exercice une source de cohésion, même avec les professionnels qui n’ont pas pu être présents. "Le fait de partager les photos, que des kinés qui suivent la patiente la voient et en parlent, ça a créé quelque chose de très positif à l’échelle de l’ensemble de l’équipe... et pas que des participants." 
 

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