Le montant perçu par les maisons de santé dépend de "deux paramètres essentiels, que sont l’activité (le volume de professionnels et le nombre de patients pris en charge) et le nombre de missions réalisées, détaille Thomas Bouvier, sous-directeur de la CPAM de Loire-Atlantique contacté par Concours pluripro. Il y a eu une augmentation importante des montants versés aux maisons de santé de la région." Ainsi, entre 2022 et 2023, le montant moyen de l’ACI reçu par une MSP en Pays de la Loire a augmenté de 15%, passant de 93.000 euros en 2022 à 107.311 euros en 2023. "Cela témoigne d’une dynamique satisfaisante du développement de l’exercice coordonné en MSP dans la région", assure-t-il.
Thomas Bouvier rappelle cependant qu’il existe un "biais" en ce qui concerne le minimum et le maximum perçu. "Lors de la première année de contrat, la MSP ne touche pas l’intégralité de ce qu’elle devrait toucher, le minimum n’est pas une valeur absolue. En ce qui concerne le chiffre maximum, il s’agit d’une MSP historique, l’une des premières en France, qui rassemble un grand nombre de professionnels de santé et exerce une grande diversité de missions. Le montant est donc bien plus important que la moyenne", indique le sous-directeur de la CPAM, tout en précisant qu’en ce qui concerne l’écart entre les départements, cela repose sur "la même explication" : "Il y a en Mayenne de plus grosses et plus anciennes MSP, organisées en pôles de santé multi sites." En Pays de la Loire de la Loire, la moitié des MSP comprennent plus de 25 professionnels de santé, soit des "grosses structures de soins primaires avec une grande diversité de professionnels", poursuit Thomas Bouvier.
À ses yeux, ces chiffres sont surtout révélateurs de la dynamique de prise en charge proposée par les professionnels de santé de la région : "Factuellement, nous constatons année après année que ces logiques de travail collaboratif, de missions de prévention de santé publique et d’accès aux soins se développent dans les MSP de la région."
À fin 2023, 99 MSP étaient signataires de l’ACI dans la région. "Nous estimons qu’à la fin d’année 2024, nous en aurons autour de 120. Dans notre région, nous arrivons à un niveau de maturité où le nombre de structures n’est plus vraiment significatif. Ce que nous allons regarder plus attentivement désormais, c’est la proportion de professionnels de santé qui exercent en leur sein."