Dans le document de travail que Concours pluripro a pu consulter, la Cnam compte allouer 100 points fixes aux maisons de santé pour la rédaction d’un plan de préparation – un forfait versé tous les ans, quel que soit la situation sanitaire – et 350 points variables, selon la patientèle de référence, en cas de crise sanitaire, à "toute action pouvant répondre aux besoins en soins des patients : prise en charge spécifique des patients atteints par la crise sanitaire (protocoles, prévention, etc…) et adaptation de la structure pour faciliter la prise en charge des patients ‘fragiles’ durant la période de crise, en lien avec le plan de préparation prérédigé", précise l’Assurance maladie. Une articulation nécessaire avec la mission crise sanitaire des CPTS, dont les négociations ont été repoussées après les élections professionnelles URPS.
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Lors de la précédente séance, la Cnam proposait de créer un "indicateur socle (prérequis) spécifique à la réalisation des soins non programmés et ainsi revaloriser la réponse aux demandes de soins urgents des patients". En clair, l’indicateur "accès aux soins" serait scindé en deux "pour mettre en exergue le volet ‘soins non programmés’ qui devra s’articuler avec le dispositif SAS à terme (partage d’agenda, …)", précise-t-elle.

Source : Cnam
Cette fois, l’Assurance maladie souhaite redéfinir les minorations de l’indicateur "horaires d’ouverture", tout en précisant que certaines règles resteraient inchangées : pas de minoration si l’amplitude horaire est égale ou supérieure à douze heures, et un indicateur considéré comme "non atteint" si la durée d’ouverture est inférieure à huit heures.

Source : Cnam
Ce à quoi le Dr Luc Duquesnel, médecin généraliste au Pôle de Santé Libéral du Pays de Mayenne (Pays de la Loire) et président des Généralistes-CSMF, affiche son désaccord : "Aujourd’hui, le service d’accès aux soins (SAS) est un vrai échec : il y a des problèmes dans les 22 départements qui doivent mener les expérimentations, en termes de gouvernance, d’obligations d’outils, d’accès libre et ouvert à l'agenda, de rémunération… Les médecins demandent 15 euros de majoration sur l’acte mais plusieurs départements ne parviennent pas à le mettre en place. Donc en l’état actuel des choses, il est hors de question de parler de SAS dans un avenant conventionnel à l’ACI-MSP tant qu’on n’aura pas plus de lisibilité sur ce qui va se mettre en place."