"L’intérêt d’universitariser les territoires, c’est d’avoir dans des villes de plus petite taille des professionnels impliqués dans la formation et la recherche. Cela nous permettra d’y envoyer plus d’étudiants, qu’ils commencent leur exercice dans un environnement très haut de gamme en termes de pédagogie et de recherche". C’est par cette déclaration auprès de la Nouvelle République, que Denis Angoulvant, doyen de la faculté de médecine de Tours a inauguré ce 8 décembre aux côtés du président de l’Université de Tours, de la directrice départementale de l’ARS Indre-et-Loire et de nombreux professionnels de santé, la Maison de santé pluriprofessionnelle universitaire (MSPU) Cœur d’Amboise, première structure du genre en Indre-et-Loire (Centre-Val de Loire).
La maison de santé, née d'une collaboration entre l'ARS Centre-Val-Loire, la MSPU et l'université, rassemble médecins généralistes, masseurs-kinésithérapeutes, infirmières libérales, pédicures-podologues et pharmaciens. Grâce à la convention signée avec l’Université de Tours, la MSPU accueille chaque année depuis 2024, quatre étudiants en médecine générale dans le cadre de leurs stages, et trois stagiaires en kinésithérapie, trois en pharmacie, deux en soins infirmiers et, à partir de 2026, un étudiant en podologie, grâce à la faculté de médecine et à son Collégium Santé (formations paramédicales). La MSPU accueille également un programme de recherche mené localement sur l’accompagnement des aidants de patients atteints d’Alzheimer.
Objectif de ce projet : rapprocher la formation médicale des territoires qui manquent de professionnels de santé et "répondre concrètement aux besoins immédiats d’accès aux soins, tout en préparant l’avenir grâce à son rôle d’outil de formation", comme le précise l'université. "Le plus important, ce n’est pas d’être la première ou la deuxième MSPU. C’est d’en avoir, et d’en avoir d’autres. Nous souhaitons augmenter le nombre d’universitaires en médecine générale, et si possible dans les territoires", a ajouté Denis Angoulvant, tout en dévoilant que d'autres projets de MSPU, notamment "dans le Loiret et ailleurs en région", étaient en cours.