En 2022, 88 % des maisons de santé – soit plus de 2.400 – ont accueilli "au moins" deux jeunes professionnels de santé en stage*. Dans un communiqué de presse publié ce matin, AVECsanté salue cette dynamique qui "témoigne de l’engagement des équipes dans la transmission de leur expérience et la formation de la relève". Car "dans un contexte marqué par la désertification en santé et les difficultés d’accès aux soins, il est essentiel de valoriser l’exercice coordonné et de former davantage de jeunes professionnels au travail en équipe", ajoute-t-elle, tout en saluant la publication, hier, de l’arrêté reconnaissant les maisons de santé [comme les centres de santé, NDLR] comme lieux de stage pour les étudiants en médecine générale de 3e cycle, qui "marque une avancée majeure pour l’ensemble des équipes de soins primaires". Car si jusqu’à présent, l’accueil des étudiants reposait sur l’agrément individuel de MSU, les structures peuvent désormais – en tant que personnes morales –être reconnues comme lieux de formation.  

Pour autant, la mesure concernant uniquement aujourd’hui les étudiants de médecine générale de 3e cycle, la fédération nationale des maisons de santé appelle "à une extension de la mesure à l’ensemble des étudiants en santé et à toutes les professions représentées dans les MSP" : "Ce décret n’est qu’un début", assure Emmanuelle Barlerin, l'une de ses trois co-présidents. Et "il est évident qu’il nous faut aller plus loin en permettant l’accueil de tous les jeunes professionnels au sein des structures", ajoute Pascal Gendry. 


Une avancée qui répond à une demande de longue date dAVECsanté, dont l'objectif sera d’accompagner les MSP dans leurs demandes d’agrément auprès des facultés et l’intégration de cette dimension au sein de leurs projets de santé, "avec toujours une exigence continue pour le suivi pédagogique des maîtres de stage universitaires ou des professionnels formés encadrants, membres de la MSP", poursuit le communiqué, ajoutant que cet arrêté permet aussi "de soulager les médecins de la charge administrative jusque-là nécessaire à l'obtention d'un agrément individuel". 

"La reconnaissance des MSP comme terrain de stage à part entière est une avancée très importante pour la reconnaissance des équipes pluriprofessionnelles comme la plus petite unité de l’offre de santé en France : un petit pas pour les MSP, un grand pour notre système de santé !", se réjouit Patrick Vuattoux, autre co-président.

NOTE 
* Selon les chiffres de la Commission paritaire nationale des structures pluriprofessionnelles

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