Le bilan de fin d’année est amer pour AVECSanté. Dans un communiqué adressé tant "à l’Assurance maladie, qu’au ministère, aux organisations syndicales, aux professionnels des maisons de santé et aux usagers", liste Pascal Gendry, président de la fédération, elle demande d’"arrêter le massacre !" : "celui d’une 'refondation' qui n’en porte que le nom mais ne prend pas le bon virage malgré toutes les propositions que l’on fait", celui d’un modèle, notamment l’exercice monoprofessionnel, "arrivé en bout de course", poursuit le médecin généraliste exerçant dans une maison de santé à Renazé.

En outre, alors que "les organisations professionnelles sont en pleines négociations conventionnelles en ce moment, on constate qu’elles restent ancrées sur le paiement à l’acte, regrette Pascal Gendry. Or, on ne peut plus bâtir un système de santé sur le seul paiement à l’acte. Je pense au champ des maladies chroniques, sur lequel le paiement à l’acte conduit à l’inertie et sûrement pas à la progression. Seule l’équipe peut permettre de sortir de ces difficultés !"

Besoin d'un "coup d'accélérateur"

Selon Pascal Gendry, cette modernisation est "voulue par les usagers". Il rappelle qu’il y a un an, AVECSanté co-signait un manifeste avec France Assos Santé pour "refonder les primaires" : "En un an, notre seule satisfaction a été de voir le nombre de MSP progresser" [on en recense actuellement 2 127 labellisées sur le territoire, NDLR] Et dans ces structures, les médecins généralistes accueillent 15% de patientèle médecin traitant de plus que des médecins généralistes isolés.

Si le président d'AVECSanté se réjouit que le mouvement prenne de l’ampleur, il se demande pourquoi "à l’heure où les difficultés d’accès aux soins augmentent, on ne mise pas davantage sur ces structures !". Et d’affirmer que "l’objectif - ambitieux - est que chaque Français puisse avoir accès à une équipe traitante de soins primaires. Il y a besoin d’un coup d’accélérateur et d’arrêter la dispersion".

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