Contacté par Concours pluripro, Éric Delebois admet que même si "ce loyer n'est pas cher", il n'est "pas envisageable de payer 1,5 fois plus qu'avant !" Et de revenir sur l'historique de la création de la MSP. "La com'com n'a pas arrêté d'ajouter des clauses aberrantes dans le bail, ça a trainé pendant des années et on a même ouvert en janvier 2017 avec un bail provisoire". Le bail a finalement tenu six ans. "Au mois de juin dernier, Régis Depaix m'a téléphoné pour m'informer que j'allais recevoir un recommandé pour dénoncer le bail et en proposer un nouveau... Mais nous n'avons reçu la proposition - inacceptable - que le 15 novembre." Une nouvelle proposition de bail a été reçue le 2 décembre. "On l'a de nouveau refusée... Et si cela se trouve on va être mis à la porte au 28 décembre. Vont-ils envoyer les gendarmes pour nous mettre dehors, on se le demande !"
La patientèle de la MSP - qui regroupe quatre médecins généralistes, une infirmière, un orthophoniste, un kiné, un dentiste et un ostéopathe - s'inquiète. "C'est d'autant plus grave que je prends ma retraite l'an prochain, un de mes confrères aussi, pointe Éric Delebois. Les deux médecins généralistes restants ne vont pas accepter de telles conditions et partiront... et sans eux, ce sera la fin de la MSP...".
Le médecin généraliste explique qu'il a envoyé des courriers aux maires de communes membres de la com'com pour le soutenir, "mais ils m'ont répondu qu'ils ne pouvaient rien faire !" Son seul espoir à présent est de réunir une commission spéciale avec des représentants de la com'com, des représentants des professionnels de santé et un arbitre. Et de lancer un signal fort aux professionnels de santé des maisons de santé : "Méfiez-vous et blindez votre un bail professionnel !"
[Avec L'Ardennais]