Article paru sur egora.fr
À 42 ans, le Dr Alain Aumaréchal, généraliste à Vendôme, a trouvé "sa" solution miracle... Il explique comment il est parvenu à gagner en sérénité tout en ayant une file active de 3000 patients.
"Après mes études à la faculté de Tours, je me suis rapidement installé dans un premier cabinet de groupe à Vendôme, en 2007 ou 2008. Avec d’autres médecins, on était ensemble sous le même toit, mais, à l’époque, il n’y avait pas de travail en coopération. Au bout de sept ans, j’ai donc quitté ce cabinet pour en rejoindre un autre. Là, on a vraiment développé l’exercice pluriprofessionnel. On avait un bâtiment de 300 m2 dans lequel travaillaient trois généralistes, un masseur-kinésithérapeute et une psychologue. Puis deux infirmières déléguées à la santé publique (IDSP) Asalée nous ont rejoints, dont mon épouse. C’était assez nouveau, mais ça nous a tout de suite plu.
Plusieurs internes travaillaient également avec nous. J’étais moi-même maître de stage depuis plusieurs années. On a cultivé cette fibre universitaire. Avec ce modèle de coopération, les internes qui passaient disaient tous qu’ils aimeraient travailler avec nous. Ça attirait. Le problème, c’est qu’on s’est vite retrouvés à l’étroit. Et on ne pouvait malheureusement pas pousser les murs. On a donc discuté en bonne intelligence avec la communauté de communes. L’objectif était de construire un bâtiment avec un loyer qui ne soit pas rédhibitoire, mais aussi que la mairie ne perde pas d’argent, que ce soit une opération blanche pour elle.
Cinq ans après les premières discussions, s’est ouverte notre toute nouvelle maison de santé pluriprofessionnelle (MSP), en octobre 2021. Dès 2019, on avait déjà impulsé une dynamique en constituant une MSP hors les murs. Dès l’ouverture de la structure, une trentaine de professionnels de santé se sont donc installés dans les 1 200 m2 de bureaux. Quand on avait imaginé les plans, on s’était dit qu’il allait falloir remplir tout cet espace, mais aujourd’hui on est en train de se dire qu’on n’a plus de place. C’est tant mieux finalement.