La trentaine de photographies exposées le temps d'un week-end au Lieu d'art et d'action contemporaine (Laac) de Dunkerque, des portraits, des autoportraits, montrent les participants en train de danser sur une grande plage du Nord, de tournoyer sous des tourbillons de soies colorées, de faire voltiger des feuilles mortes, de marcher sur une voie ferrée désaffectée, de prendre le large cheveux au vent sur un bateau...
Des images qui respirent la liberté mais aussi l'attachement, le plaisir de bouger, de faire le premier pas... de "Vivre en mouvement", le thème du projet. Elles font également l'objet de deux flipbooks et seront aussi exposées dans les locaux de la maison de santé du Kruysbellaert, promotrice du projet. 
Celui-ci a démarré par la rencontre de l'équipe dunkerquoise avec la photographe Marie Manecy lors des journées AVECSanté 2022. Le travail photographique qu'elle y présentait "sur le mouvement et le rapport au monde", mené avec des patients réunionnais, a séduit l'équipe, explique Elise Debruyne, coordinatrice de la MSP du Kruysbellaert.

 

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"Nous venions d'apprendre que nous étions lauréats de l'appel à projet national sur les maisons de santé participatives, avec notre démarche d''aller vers', explique-t-elle, et la ville de Dunkerque venait de lancer un appel à projet 'art en santé'." De son côté, l'artiste est enthousiaste à l'idée de travailler dans la ville où elle a étudié une trentaine d'années auparavant. "Les planètes étaient alignées", commente la coordinatrice. Quant aux membres de la MSP, qui compte plus d'une vingtaine de professionnels de santé, ils sont plus que partants pour prendre part à cette initiative.

 

Des participants en situation complexe

Les usagers se sont vus proposer de participer par les professionnels de santé en consultation ou lors d'ateliers sur la santé, ou par les coordinatrices dans la salle d'attente. "Nous leur avons montré une petite vidéo réalisée par Marie Manecy pour présenter le projet", indique Elise Debruyne. La photographe a rencontré individuellement ceux qui avaient envie de participer pour leur expliquer la démarche. "Il ne s'agit pas d'art-thérapie mais d'un projet photographique, même s'il a des effets thérapeutiques indéniables", précise-t-elle.
Neuf patients ont décidé de s'inscrire dans le dispositif, des femmes et des hommes entre 17 et 60 ans et relativement éloignés de l'art. "Des personnes dans des situations complexes sur les plans physique, psychique et social", précise Elise Debruyne.

 

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