À la MSP de Kruysbellaert (Dunkerque), deux assistantes sociales de l’Assurance maladie proposent, depuis novembre 2018, une permanence une fois par semaine. « Avant même de démarrer le projet, nous avons rencontré les professionnels de la structure pour expliquer notre rôle, afin que chacun trouve sa place dans le parcours des patients », indique Sylvie Gillet, responsable du département service social Carsat Flandres.

« Lorsqu’on est confronté à des problèmes sociaux, on ne peut pas être de manière optimale dans le soin », rappelle Virginie Anquez, assistante sociale. Son rôle sera, dans un premier temps, d’écouter et d’établir une relation avec le patient, « ce qui n’est pas toujours facile ». Cette mise en confiance est facilitée par sa présence sur un lieu de soins connu du patient. Ensuite, elle cherche « à comprendre l’intégralité de sa situation. En tant qu’assistante sociale, on a une vision globale des partenaires qui travaillent dans le domaine de la santé », explique-t-elle.

Elle travaille alors sur un projet de soins sur le long terme avec le patient, tout en informant le médecin des solutions qu’elle propose. « Le fait d’avoir des permanences au sein de la MSP est un vrai plus car je peux échanger directement avec les praticiens, soutient Virginie Anquez. La coordinatrice peut elle aussi faire ce lien avec l’équipe pour s’assurer que la solution proposée est la plus adaptée et si c’est le bon moment pour la mettre en œuvre. »

L’assistante sociale permet aussi « de faire progresser les dossiers, de lever des freins pour l’accès aux soins, mais aussi des peurs liées parfois à la méconnaissance des institutions », soutient Élise Debruyne, coordinatrice de la MSP et ancienne assistante sociale.

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