Globalement, l’insatisfaction vis-à-vis de leur système de santé respectif cohabite avec une confiance accrue dans la médecine et les professionnels de santé, un constat que l’on retrouve également dans les résultats de l’enquête de l’Institut Montaigne. Un contraste qui démontre que les sources du mécontentement résident davantage dans le pilotage des politiques de santé que dans la qualité des soins ou la compétence des professionnels de santé.

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Parmi les autres enseignements de l'étude, on note une adhésion accrue aux outils numériques. Ainsi, les prescriptions électroniques sont appréciées en République tchèque (78%) où elles sont obligatoires depuis 2018, ainsi qu’en Finlande (77%). Les dossiers patients numérisés sont aussi accueillis favorablement par 54% des Européens. La Bulgarie (59%) et le Portugal (58%) souhaiteraient pour leur part davantage de consultations virtuelles avec des médecins ou des pharmaciens, révèle l'enquête.
La plupart des Européens interrogés considèrent également l’intelligence artificielle (IA) comme un outil globalement positif, même si 64 % s'inquiètent d'une éventuelle utilisation abusive. Ces inquiétudes portent en particulier sur la sécurité des données, le risque de perte d’interactions humaines, un sentiment particulièrement fort en Angleterre et en Irlande. À ce sujet, les Européens expriment très clairement le souhait que l’IA n’ait qu’un rôle complémentaire et ne se substitue en aucun cas à la relation personnelle avec un professionnel de santé.