"Je me suis installé à la campagne en 1986 car je voulais suivre mes patients, de la conception de la vie jusqu’à la mort, ce qui me semblait impossible en ville, en raison des nombreux spécialistes qui y exercent", raconte Michel Serin, médecin généraliste et fondateur de la maison de santé Amandinoise, à Saint-Amand-en-Puisaye (Nièvre). Et pour contribuer à construire ce qu’il qualifie "d’entièreté de la médecine générale", il sentoure et travaille de manière rapprochée avec des professionnels locaux : le chirurgien-dentiste, le pharmacien, les deux infirmières, le kinésithérapeute, et le chauffeur de taxi - pour le transport des personnes dépendantes.

Une idée qui séduit professionnels et financeurs

"En 2000, lorsque mon confrère m’a annoncé son départ à la retraite, il n’avait pas de successeur. J’ai donc proposé à mon remplaçant qu'on s’associe et de nous regrouper", précise Michel Serin. Face à sa volonté de coordination, il propose également ce regroupement aux six autres professionnels avec lesquels il a l’habitude de travailler. "L’idée les a séduits, mais ce type de structure n’existait pas encore à l’époque. Donc très vite, les questionnements sur le coût d’un tel regroupement sont devenus source d’inquiétude", reconnaît le médecin.

En parallè
le, il parle de ce projet autour de lui, et très vite, la communauté de communes naissante, également convaincue, l’informe prendre en charge l’axe immobilier. "Elle a acheté une maison dans le village, que je me suis engagé à racheter si notre projet ne voyait pas le jour", révèle-t-il, précisant avoir aussi obtenu un partenariat avec le Conseil régional pour aider au transport des patients vers la MSP. Outre ce soutien des élus, Michel Serin démarche l’Union régionale des caisses d’assurance maladie (Urcam) afin de bénéficier du Fonds d'aide à la qualité des soins de ville (FAQSV), devenu aujourd’hui le Fonds d’intervention régionale (FIR).

 

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