Depuis 2013, les locaux étaient répartis entre la maison de santé et la Ville d’Angers. L’une – avec ses 6 médecins, 2 orthophonistes, 8 infirmières de l’association Khera et 2 secrétaires médicales) – occupait 450m², et l’autre les 250m² restants qu’elle louait à Angers Loire habitat. La Ville ayant décidé de quitter les lieux, la note promettait d’être lourde pour les professionnels de santé car conformément au bail solidaire, ceux qui restaient devaient payer la totalité du loyer (soit +68%) et des charges (+200%). Et ils ne cachaient pas leur inquiétude : "La maison de santé est quelque chose qui fonctionne, avec une dynamique d'équipe. On va la casser ! On ne veut pas abandonner nos patients. Si on part, tout va disparaître", s'attristait Emmanuel Baudry, l'un des médecins généralistes, auprès de nos confrères de Ouest France.  

Un départ qui pourrait entraîner un désert médical. Soit abandonner leurs patients – 6.000 pour les médecins généralistes, 2.000 pour les autres professionnels de santé – et ne pas pouvoir en prendre de nouveaux en attendant le dénouement de cette période incertaine. Avec une date butoir, comme une épée de Damoclés : 16 décembre 2024.  

En octobre dernier, au cours d'une réunion avec le maire d’Angers, ce dernier a formulé une double proposition : tout d’abord une hausse du loyer (+20%) de la partie occupée “en lien avec la conjoncture et le marché”, précise Emmanuel Baudry, et la prise en charge des locaux vides par le propriétaire, Angers Loire habitat, qui cherche de son côté de nouveaux locataires, dans le domaine de la santé ou du bien-être.  

La convention a été signée en ce début d'année et court pour trois ans. Un soulagement pour le médecin car "comme on sait que l'on reste, nous allons pouvoir prendre de nouveaux patients […] et continuer notre mission, et c'est plutôt agréable".  

[Avec Ouest France

RETOUR HAUT DE PAGE