En premier lieu, Isabelle Tartarin a mentionné l'importance du quadrinôme mis en place entre l’ARS, l’Assurance maladie, la MSA et la Fécop, "pour répondre aux problématiques que rencontre la maison de santé", assure-t-elle, rejointe par Xavier Crisnaire : "Ce travail partenarial permet de lever de nombreux doutes." Une coordination bienvenue, mais qui à elle seule ne suffit pas.

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"Il faut une évolution du cadre conventionnel, assure la directrice de la CPAM audoise. On attend beaucoup de la reprise des négociations de l’ACI, notamment pour clarifier les modalités de financement." Un avis partagé par Emilie Henry, directrice de la fédération nationale AVECsanté : "Les modes de rémunération n’ont pas suivi le rythme de ses évolutions pratiques, ni la montée en charge des missions. Si vraiment nous voulons soutenir les équipes, nous avons besoin rapidement d’un cadre conventionnel qui soit plus lisible et stabilisé. Aujourd’hui, l’ACI ne finance pas encore assez bien ce qui fait la valeur des MSP : la coordination, la prévention, les missions de santé publique... L’ACI doit financer ce qui compte vraiment."
Autre levier pour Emilie Henry : la reconnaissance politique. "La question de l'accès aux soins est très présente dans l’agenda politique. On a souvent le sentiment que l'exercice coordonné en MSP peine à sortir du côté expérimental, et à être considéré comme une vraie solution pour accompagner la transformation du système de santé. Je pense, par exemple, à des porteurs d’expérimentation article 51 qui arrivent à échéance, mais peinent à entrer dans le droit commun." La directrice d’AVECsanté évoque aussi "des politiques ponctuelles, comme le dispositif Médecin solidaires", qui ne répondent pas vraiment aux besoins structurels…