Près de 3 maisons de santé franciliennes sur 4 souhaitent “impliquer davantage leurs usagers”, en les informant, en les consultant, en collaborant avec eux ou en mettant en place de réels partenariats. C’est ce que révèle une enquête de l’ARS Île-de-France publiée en mars dernier et à laquelle a participé la FémasIF, fédération francilienne des maisons de santé. Si l’implication des usagers dans les soins de santé remonte à la déclaration d'Alma-Ata de l’OMS en 1978, celle-ci s’est renforcée au fil des années. “Avec l'avènement d'Internet et l'accès accru à l'information sur la santé, les patients sont devenus plus autonomes et informés, ce qui a modifié la dynamique traditionnelle entre les professionnels de santé et les usagers”, note l’ARS dans son rapport.
En ville, cette implication étant “encore relativement limitée”, l’avenant 1 à l’ACI, publié en 2022, a introduit un indicateur optionnel valorisant financièrement ces actions d'implication au sein des maisons et centres de santé. Sans compter l’expérimentation nationale “Structures d’exercice coordonné participatives” (Secpa) lancée en 2019 qui s’appuie sur une plus forte participation des usagers. Mais “malgré ces avancées, l'implication des usagers dans les soins de ville reste un défi majeur, particulièrement au sein des MSP”. D’où cette enquête visant à évaluer le niveau d'implication des usagers dans les maisons de santé de la région, à identifier les freins à cette participation, et à proposer des leviers pour la renforcer.