Ouverte il y a quatre mois, la maison de santé du quartier nîmois de Carémeau avait d’abord été pensée comme un pôle sur la santé périnatale, la spécialité de son initiatrice Anais Recasens, sage-femme. Mais les acteurs locaux vont pousser le projet dans un autre sens. Dolores Orlay-Moureau, ajointe à la santé et Frédérique Jacquet, médecin de la Ville, lui suggèrent de voir plus large, rapporte Midi Libre. "Il ne restait qu’un seul généraliste sur le secteur qui voulait partir. Créer une MSP permettait de l’intégrer. L’idée de travailler en équipe l’a enthousiasmé, raconte-t-elle au quotidien local. L’exercice isolé de la médecine tend à disparaître. Les soignants ont besoin de s’entraider", constate la sage-femme. Rapidement, le projet s’étoffe. Elle est d’abord rejointe par cinq infirmières libérales, quatre sages-femmes, deux médecins, un ostéopathe et un pharmacien puis par une psychiatre, une psychomotricienne, un podologue et une généraliste. "Il y avait une longue liste d’attente de patients avant même que [cette dernière] n’arrive, se souvient la sage-femme. Il y a un vrai besoin."

Et si de nombreux professionnels de santé ont rejoint la maison de santé, Anais Recasens n’en perd pas de vue son projet initial. Un étage entier du bâtiment flambant neuf de la MSP est dédié à la périnatalité. Par ailleurs, la sage-femme se réjouit "d’un partenariat tout juste signé avec le CHU pour la gynécologie-obstétrique et la pédiatrie, qui va fluidifier l’accès aux soins".

[Avec Midi Libre]
 

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