Article publié dans Concours pluripro, octobre 2022

La MSP Cap Horn Santé va ouvrir début novembre, avec sept mois de retard : "Covid, commission de sécurité, pénurie de matériels, problème avec l’ascenseur de secours… On aura tout subi !", déplorent les Drs David Zeitoun et David Marciano, qui ont supervisé les travaux. Mais le résultat est là : un immeuble rénové de six étages – 3 800 m2 – en pleine zone d’intervention prioritaire (ZIP+), entièrement dédié aux soins de la population. Une maison de santé située à Montreuil (Seine-Saint-Denis), une ville 110 000 habitants en pleine expansion, en lisière des communes de Fontenay-sous-Bois et Vincennes, ouverte du lundi au samedi de 8 h à 20 h. "Et si l’activité devient trop importante, on envisagera l’ouverture le dimanche", pointent les porteurs du projet, Ludovic Ohayon, Baptiste Gérard, David Marciano, Patrick Vidal et David Zeitoun, une bande d’amis, médecins urgentistes et radiologues hospitaliers.

"Je ne sais pas si c’est la plus grande MSP de France, mais en tout cas il me semble que Cap Horn Santé est à ce jour la seule à regrouper dans un même lieu une telle offre de soins : imagerie médicale (scanner, IRM, mammographie, échographie), pharmacie, laboratoire d’analyses biologiques, soins non programmés, pôle mère-enfant… et pas moins de 26 cabinets médicaux, dont cinq généralistes, trois gynécologues, trois pédiatres, des sages-femmes, des ophtalmologistes, des kinésithérapeutes (avec un plateau de plus de 50 m2), des chirurgiens-dentistes, des médecins esthétiques…", s’enorgueillit le Dr Patrick Vidal, urgentiste et ancien chef de service.

 

Un bilan complet en une journée

"One place, one day, one path." C’est le slogan – certes en anglais – qui résume l’offre de soins complète qu’il a imaginé, avec ses confrères, dès 2017. "On avait envie de monter des nouveaux projets en dehors de notre activité à l’hôpital, et de construire des structures regroupant un grand nombre de professionnels de santé… On est allé voir l’ARS en évoquant les besoins dans un territoire de santé", explique Patrick Vidal, avide de nouveaux défis. "In fine, nous avons proposé une structure apportant des solutions pouvant répondre aux besoins locaux."

Ce dont l’ARS avait besoin, c’est, d’une part, de médecins généralistes et, d’autre part, d’un délestage des urgences de moyenne gravité – ce qui va désormais être possible grâce au service des soins non programmés.

De leur casquette d’hospitaliers, les confrères à la tête de Cap Horn Santé conservent la culture de "faire le maximum de choses dans un lieu unique", et c’est ainsi qu’ils ont imaginé cette structure qui regroupe sur un même plateau "tout ce que l’on trouve en général en clinique ou en centre hospitalier, ce qui nous permet de proposer des parcours de santé complets et de regrouper l’ensemble des rendez-vous médicaux sur une matinée ou sur une journée". Un vrai plus pour les patients, qui leur évite perte de temps, rendezvous ratés et rupture de soins.

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