D'abord les chiffres : fin 2022, on comptait plus de 6 millions de patients sans médecin traitant, dont 714 000 étant en affection longue durée (ALD). Ils étaient 510 000 quatre ans plus tôt.... Une situation qui génère "des renoncements et des retards de recours aux soins", explique un communiqué d'AVECsanté publié le 30 mars, qui reprend une autre donnée chiffrée de Thomas Fatôme, directeur de la Cnam : 11% des patients en ALD sans médecin traitant n’ont vu aucun médecin en ville en 2021, contre 2% des patients en ALD avec médecin traitant...

À la suite des Rencontres nationales d'AVECsanté, les 17 et 18 mars dernier à St Malo, les maisons de santé pluriprofessionnelles ont réaffirmé leur rôle dans l’accès aux soins des patients en affection longue durée (ALD), notamment parce que "l’équipe pluripro de la maison de santé, ce n’est pas un mais plusieurs médecins traitants, réunis en équipe avec d’autres professionnels de soins primaires, indispensables à l’accompagnement holistique des pathologies chroniques".
 

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Ainsi, dans les MSP, "les patients en ALD trouvent un accès aux soins, un médecin traitant ainsi qu’une équipe pluriprofessionnelle à même de leur proposer un accompagnement au long court : des soins médicaux et paramédicaux, de la prévention et du suivi, de l’éducation thérapeutique du patient, des échanges d’informations sécurisées entre le médecin et les autres professionnels de santé", précise AVECsanté. Pour son président, Pascal Gendry, médecin généraliste à la maison de santé de Craon, en Mayenne, "les patients en ALD ne peuvent pas être en dehors du système de soins et ont besoin prioritairement d’un accompagnement coordonné de leurs parcours par des médecins traitants. Outre l’accès aux médecins traitants, les équipes pluriprofessionnelles des MSP doivent se mobiliser pour faciliter et améliorer le parcours de ces patients particulièrement soumis à la crise de notre système de santé. Tous ensemble et même si c’est compliqué, nous devons apporter une réponse à ces patients en ALD".
 

 

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