Article initialement publié sur egora.fr

"Etant donné l'absence totale de plan gouvernemental contre la désertification médicale, je ne pourrai pas faire grève ce jeudi 19 janvier contre le projet de destruction des retraites sans mettre en danger la santé de la population locale", écrit le Dr Luaces sur ses comptes Facebook et Twitter. Pour montrer son soutien au mouvement, le médecin qui exerce à la maison de santé de Port-Sainte-Marie (Lot-et-Garonne), militant de la France insoumise, a donc annoncé qu'il versera "l'ensemble des honoraires" de sa journée de travail "à une caisse de grève".  

"Je veux venir en aide aux salariés si le mouvement dure, alors qu’on est déjà dans une situation compliquée", indique le médecin dans les colonnes de Sud-Ouest, en affirmant son opposition à la réforme Borne. "Mes patients, ce sont des ouvriers agricoles, des gens qui font de l’aide à la personne : ils sont fatigués. Si on les fait partir plus tard à la retraite, ils ne tiendront pas. C’est vraiment une réforme faite par des gens qui ne sont pas sur le terrain." 


"Lors de la précédente réforme en 2020, raconte Baptiste Luaces, je m’étais mis en grève. Mais cela avait déstabilisé l’activité à la maison de santé où j’exerce. Aujourd’hui, mettre mes collègues et mes patients en difficulté pour aller manifester, ce n’est pas une solution : si je ne suis pas là, ce sont eux qui vont en assumer les conséquences. Donc je me suis dit que participer à une caisse de grève, c’était la façon la plus efficace et la plus utile pour moi pour agir contre cette réforme." 

[Avec Sudouest.fr

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