Un outil bienvenu. Depuis la mi-janvier, la maison de santé de Nontron, en Nouvelle-Aquitaine, propose de la téléconsultation assistée grâce à l'achat d'un Médibag, un outil de téléconsultation d’une valeur de 16.000 euros, créé non loin de là par Vincent Lacoste, responsable du Centre médical de soins immédiat (CMSI) de Périgueux, rapporte le journal Dordogne Libre. Et ce n'est pas un hasard si les professionnels de santé de la commune ont franchi ce cap : "La SmartMédicase, ancêtre du sac, a été testée à Nontron en 2016 avec les pompiers car le secteur était un désert médical et numérique", se souvient-il. 
 

Un binôme pluripro

Cette fois, ce n'est pas avec les soldats du feu mais avec les infirmières libérales de la maison de santé que travaillent les médecins du CSMI. "La présence d’une infirmière à côté du patient permet un meilleur accompagnement humain, mais aussi de prescrire en direct en demandant d’effectuer une prise de sang ou de mettre un pansement", assure Vincent Lacoste. Dans ce Médibag, les infirmières ont à disposition un Doc2U, un outil de la taille d’un portefeuille qui permet de filmer dans la bouche et les oreilles du patient, de prendre sa tension et sert aussi de stéthoscope. Le sac est également équipé d'une tablette avec un logiciel dédié pour assurer la communication avec le médecin du CSMI. "La transmission des données de santé est cryptée et sécurisée", rassure-t-il. Pour le moment, les téléconsultations sont réalisées à la maison de santé, mais à terme, les infirmières pourraient être amenées à se déplacer chez les patients. En Nouvelle-Aquitaine, l'ARS estime que la téléconsultation assistée du Médibag permet un gain de temps de médecine de 30 à 50 %. 

Du côté du CMSI, l'équipe de médecins qui assurera les consultations est encore en construction. "On cherche à regrouper une équipe de cinq médecins qui se relaieront pour assurer une ligne de téléconsultation assistée. C’est une proposition qui, grâce à la souplesse qu’elle offre aux professionnels, attire les jeunes médecins", note le responsable du CMSI. Pour le lancement du dispositif, les médecins prendront en charge un nombre limité de pathologies, notamment les infections ORL et pulmonaire et la traumatologie.  

[Avec Dordogne Libre
 

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