Sept médecins généralistes, tous maîtres de stage, 4 infirmières, 1 IPA, 2 kinés, 4 ergothérapeutes, 2 pédicures-podologues, 1 diététicienne, 2 orthophonistes, 1 pharmacienne, 2 orthoptistes, 2 sages-femmes et 2 psychologues... Une grande équipe "très active", complète Céline Varraut, qui met en place "de nombreux protocoles de coopération autour du patient, comme ceux sur la cystite, avec la pharmacienne, ou la lombalgie, avec les kinés". Et avec la diététicienne et les psychologues, ils ont lancé "un programme sur l’obésité chez l’adolescent", reprend Philippe Serayet, précisant que la MSP est une structure référencée pour le programme "Mission : retrouve ton cap".
Porteurs de protocoles sur la couverture vaccinale du territoire, les soignants de la MSP espèrent développer d’autres projets autour notamment de la souffrance psychique des jeunes. "On fait déjà pas mal de repérage en consultation, pour informer nos patients qu’ils peuvent se tourner vers nos collègues psychologues." En plus de la prise en charge du pied diabétique, de l’insuffisance cardiaque, des IVG et des repérages des troubles du neurodéveloppement au sein de la structure, Le Prisme développe un protocole spécifique concernant le syndrome d’apnées du sommeil, avec l’un des médecins généralistes.
"Nous avons la chance d’avoir une population assez active, bien que l’on soit en milieu rural, voire semi-rural", avance Philippe Serayet. "8 % des patients de la MSP bénéficient de la CMU, complète Céline Varraut. C’est un taux assez bas." Alors, "pour sensibiliser la file active de 15 700 patients, on lutte pas mal contre l’antibiorésistance, reprend le médecin. On évite au maximum les prescriptions d’antibiotiques pour les pharyngites ou les bronchites, en proposant des ordonnances de non-prescription." Des fiches de prévention avec des "remèdes maison", pour que le patient "comprenne l’impact des antibiotiques sur son corps".
Une politique qui n’empêche pas la MSP de pratiquer des soins de première ligne poussés, comme des spirométries, des ECG ou des bilans de peau à l’aide d’un dermatoscope. Des "équipements médicaux nécessaires pour pallier les difficultés d’accès aux soins".