La première rencontre entre les membres de la Maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) de Lisula et la Mutualité sociale agricole (MSA) a d’abord eu lieu à l’échelle de la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS). "Nous avons rencontré les représentants de la MSA dans le cadre de l’élaboration du projet de santé de notre CPTS", fait savoir le Dr Dominique Simeoni, médecin généraliste au sein de la MSP, également en charge de la coordination. Et de poursuivre : "Nous avons aussi collaboré pour l’organisation de la vaccination contre la Covid-19 sur le territoire."  Puis, lors du congrès d’AvecSanté, organisé en septembre 2021 à Bordeaux, Dominique Simeoni a rencontré les représentants nationaux de la MSA, l’occasion de leur détailler le projet de santé de la MSP et "notre regret d’avoir pris du retard dans la mise en œuvre d’actions d’ETP en raison de la crise sanitaire, confie-t-elle. Nous avons alors échangé sur les mesures que nous pourrions développer ensemble, notamment parce que notre MSP est implantée sur un territoire rural et nous avons de nombreux patients ressortissants de la MSA."

Un forfait "diet" et "psy"

La MSA a ainsi proposé deux conventions à la MSP. Tout d’abord une action "forfait diététicien et psychologue" (FDP) signée mi-décembre. Elle octroie 4 040 euros par an à la MSP, autogérés par les professionnels de santé, pour la prise en charge de 25 patients ressortissants de la MSA ou leurs ayants-droits, soit environ 160 euros par patient. "Nous raisonnons en parcours-patients, rapporte le Dr Simeoni. Il appartient donc au médecin traitant d’identifier les patients pouvant bénéficier du forfait. Nous en parlons ensuite en équipe lors de nos réunions de coordination et déterminons la prise en charge optimale." La première consultation de bilan est rémunérée 45 euros et celles de suivi sont fixées à 22 euros, ce qui permet environ cinq séances par patient. "C’est peu, mais cela a le mérite d’exister, estime le Dr Simeoni. Et surtout, cette convention permet à des patients qui, habituellement, ne s’orientent pas vers ce type de prises en charge pour des raisons financières car ces séances ne sont généralement pas remboursées par la sécurité sociale, de bénéficier d’un suivi."

RETOUR HAUT DE PAGE